Construire un centre de vacances, un projet fou ?

Vue du jardin du futur centre de vacances

Vue du jardin du futur centre de vacances (Crédits : Quentin Hodé)

Peut-être. En tout cas, c’est surement le premier qualificatif qui vient à l’esprit à la découverte de ce projet porté par l’association Wakanga. Construire un centre de vacances pour enfants à notre époque, alors que nombre d’entre eux ferment régulièrement est un pari risqué, mais porteur de sens.

Pour autant, c’est un projet très réfléchi qui tente de prendre corps. Après avoir sommeillé pendant plusieurs années dans les cartons de Wakanga il a ressurgi il y a maintenant près de six mois pour commencer à prendre forme. Le développement des colonies de vacances ininterrompu depuis maintenant 6 ans a en effet permis d’envisager des projets plus conséquents. Et depuis toujours, posséder un centre de vacances était un doux rêve des fondateurs de Wakanga.

Un groupe de travail a donc été constitué en septembre dernier pour commencer à travailler sur tous les aspects de cette démarche. Le premier axe de travail consiste à diversifier l’activité de Wakanga en ouvrant un secteur de classes de découvertes. En effet, remplir un centre permanent sur toute l’année nécessite forcément une activité en dehors des périodes scolaires telle que ce que l’on appelle les classes vertes. De fait une large réflexion est lancée autour de ce sujet dans l’objectif de lancer les premières classes transplantées au début de l’année 2015.

Parallèlement, d’autres membres du groupe de travail réfléchissent au bâtiment en lui-même. Un cahier des charges très précis est en cours d’écriture de façon à permettre dans un second temps le travail de l’architecte qui devra dessiner les plans du centre. Fidèle aux valeurs de Wakanga, il devra être spacieux pour permettre l’activité sous de multiples formes et prendre en compte des contraintes environnementales fortes.

Récemment le projet est passé dans une nouvelle phase avec de nombreuses prises de contact. Avec la communauté de commune de Brocéliande et la mairie de Paimpont d’abord, puisque c’est dans cette ville que devrait être implanté cet équipement. Un terrain boisé de trois hectares correspond en effet précisément au cahier des charges. Mais également avec d’autres partenaires institutionnels rentrés lors du colloque parisien sur le patrimoine des colos comme l’UNAT (Union Nationale des Associations de Tourismes) ou la région Bretagne qui interviendront davantage sur le portage du projet et les subventions. Enfin, des financeurs comme la Caisse des Dépôts ou le Crédit Coopératif seront approchés d’ici à l’été.

Alors si ce projet peut sembler fou au premier coup d’œil, il n’en demeure pas moins qu’il avance petit à petit. Difficile de dire aujourd’hui jusqu’où il ira tant la recherche de financement s’avère délicate. Mais une chose est certaine, l’histoire des centres de vacances est émaillée de projets utopiques ayant fini par voir le jour.

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