Patrimoine des colonies de vacances : évolution des financements

Le dernier colloque de l'UNAT sur le financement du patrimoine du tourisme social et solidaire

Le dernier colloque de l’UNAT sur le financement du patrimoine du tourisme social et solidaire.

Le 9 janvier dernier, l’UNAT (Union Nationale des Associations de Tourisme) organisait à Paris un colloque consacré au financement du patrimoine du tourisme social et solidaire dans le cadre prestigieux des salons de l’Assemblée Nationale. Une délégation de Terivio et de Wakanga était donc présente sur place dans le cadre du projet de construction d’un centre de vacances en Bretagne. Petit compte rendu des échanges.

Premier élément rassurant, le tourisme social et solidaire (TSS) présente des intérêts notables face au tourisme traditionnel. Création d’emplois durables et davantage résistant en cas de crise, des implantations majoritairement réalisées dans des communes rurales, une plus forte contribution à la mixité sociale sont autant de points positifs pour un secteur parfois morose à l’évocation de son avenir.

Aujourd’hui les investissements dans le tourisme (tous secteurs confondus, y compris les résidences secondaires) se montent à 13 milliards d’euros annuels. Pour autant ces investissements sont jugés trop faibles au regard de la part de se secteur dans l’économie (le tourisme représente 7% du PIB, mais seulement 3% des investissements). Le chiffre d’affaire du tourisme social et solidaire est évalué quant à lui à 1,6 milliard d’euros par an avec très peu d’investissements immobiliers dépassant les 2 millions d’euros.

Concernant les centres de vacances pour enfants, les opérations de financement (hormis les constructions neuves qui sont rarissimes) sont globalement équilibrées entre mise aux normes, entretien normal et montée en gamme. Les montages financiers utilisés respectent pour la plupart des proportions identiques : 15% de fonds publics (subventions), 25% de fonds propres (y compris des prises de participation) et 60% d’emprunt (plusieurs banques sont spécialisés dans ce type d’opérations immobilières).

Mais si les financements traditionnels viennent à s’épuiser au grand dam des associations historiques, de nouvelles perspectives permettent de continuer à imaginer des projets au service des enfants et des jeunes. Première évolution, les fonds publics sont désormais fléchés sur des politiques particulières qui varient d’une région à l’autre, obligeant les porteurs de projet à s’adapter aux exigences locales.

Deuxième révolution, il est désormais largement recommandé de dissocier la propriété de la gestion d’un équipement de tourisme. Ainsi, cela permet des prises de participation au sein de SCI, notamment par des organismes publics comme la Caisse des Dépôts et des Consignations ou dans un futur proche du fond Tourisme Social Investissement. Avec des exigences de rendement plus faibles que des investisseurs classiques, ces intervenants permettent d’envisager encore aujourd’hui des projets immobiliers importants.

Reste qu’il est fortement recommandé de se faire accompagner par des spécialistes en ingénierie financière tout au long de ce processus tant les modes de financement sont devenus complexes, notamment avec l’arrivée des aides européennes. Plusieurs structures se sont spécialisées dans ce type d’accompagnement pour aider des bénévoles souvent peu spécialistes des arcanes administratifs des financeurs potentiels.

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